Pompidou en famille
Aaaaaaah ! La fausse bonne idée qu'on a eue avec Benoît ! Visiter le Centre Pompidou avec Charlie à l'heure de la sieste en imaginant qu'elle ferait gentiment dodo dans le dos de son papa, lovée dans le porte-bébé. Tssss. Ça avait pourtant bien commencé avec une partie de rigolade dans un petit parc caché à l'abri de la foule, un super pique-nique comme on les aime et une demoiselle qui marche à nouveau avec plaisir (depuis la naissance de Gaspard elle demandait systématiquement à être portée comme son petit frère, c'était un peu chiant).
Bref, on avait très envie de se faire l'exposition Paul Klee depuis un moment alors on s'est pointés là-bas main dans la main. On s'est aperçu avec beaucoup de déception qu'on se bougeait une semaine trop tard, raté pour Klee, mais puisqu'on était là et comme ça faisait longtemps on s'est laissé tenter par les collections permanentes (et gratuites pour les enseignants, youhou !). Charlie était carrément trop choupie avec sa jupe-qui-tourne, ses sandalles-qui-brillent et sa couronne de fleur qu'elle tenait absolument à porter ce jour là (car maintenant je la laisse piocher le foulard de son choix dans le panier le matin quand elle s'habille, là elle voulait les fleurs et RIEN D'AUTRE), ce qui lui a valu un nombre incalculable d'exclamations surexcitées de la part des touristes japonais qui la prenaient en photo sans aucune gène et sans aucun regard vers nous, les parents. J'ai dû leur faire les gros yeux plusieurs fois en mimant non avec ma tête pour les calmer, certains venaient même par petit groupe lui parler et la toucher comme si c'était un chien dans une animalerie, la laissant tétanisée... j'ai halluciné. N'importe quoi.
Après trente minutes de visite très agréable (si l'on omet les épisodes japonais légèrement agaçants) à décrire avec Charlie des oeuvres qu'on croisait sur le chemin en la laissant nous guider, elle a commencé à fatiguer et à vouloir, courir, parler fort, s'allonger, ne plus bouger... tout en refusant absolument le porte-bébé, sources de gros chagrin. Un moment compliqué à gérer qui a écourté notre visite. On s'est donc réfugiés sur une passerelle extérieure pour la laisser se défouler avant de prendre le chemin du retour ! Et on est rentré terminer la journée autour de gros câlins à la maison.