Je reviens par ici après une pause. J'avais besoin de reprendre ma respiration. De regarder vivre ma famille. De m'assoir avec ma fille, de la caliner, de lui lire des histoires et puis de m'assoupir auprès d'elle le soir en la couchant....
Ce samedi matin là, nous avons pris la voiture pour nous réfugier chez le frère de Benoit. La nuit précédente avait été affreuse, nous étions fatigués et les larmes roulaient sans discontinuer sur mon visage. Je n'étais qu'un puit sans fond de tristesse, il était déconseillé de sortir dans Paris et nous nous sentions tellement oppressés, seuls chez nous, dans nos quelques mètres carré.
Alors nous avons fait nos bagages et quinze minutes plus tard nous roulions en direction du nord. Retrouver la famille. Retrouver des sourires, de l'air, de l'espace et une respiration dans cette vie parisienne éreintente. Dans cette actualité si triste. Dans ce présent un peu oppressant.
Nos esprits se sont évadés, un peu, ce qui nous a permis de revenir plus sereins, moins fatigués, un peu réconfortés.
Meme endeuillée Paris est belle et nous étions soulagés de rentrer après ces deux jours d'absence. La vie reprend tout doucement. Nous allons bien. Mais je ne peux pas m'empecher de penser à toutes ces personnes qui ont vécu l'horreur de bien plus près. A tous ces gens pour qui le quotidien est encore une épreuve. Les victimes de ces actes affreux. Ici et ailleurs dans le monde, je pense à elles.
Prenez soin de vous.
