Une des angoisses qu'on découvre en étant parent c'est la question de la reprise du travail et du mode de garde de notre précieux tout petit. Pendant ma grossesse j'ai soigneusement mis de côté ces questions le plus longtemps possible après m'être noyée dans trop d'informations éparpillées et déprimantes (Comment trouver une place en crèche, une nounou, une garde partagée à domicile, pas trop loin du domicile ou du travail, pas trop cher, une personne de confiance...) La croix et la bannière en perspective !
Je me suis finalement lancée dans l'aventure des inscriptions pour demander une place en crèche auprès de ma mairie d'arrondissement vers le sixième mois de grossesse, la boule au ventre. Je me suis renseignée sur les démarches à suivre, je les ai suivit en croisant les doigts pour que ça marche et en me disant qu'il serait temps de chercher une autre solution en juin, une fois les commissions passées si le résultat était négatif pour la crèche. À vrai dire je n'y croyais pas vraiment à cette hypothétique place en crèche mais le courage me manquait pour me plonger dans le bain de la recherche d'une perle rare avant d'avoir une réponse positive ou négative pour la crèche, de loin mon mode de garde de prédilection dans cette jungle qu'est Paris.
Et puis là, en attendant les résultats de la commission de juin, j'ai commencé à flipper sérieusement, à y penser beaucoup, à imaginer devoir reprendre le travail sans avoir de moyen de faire garder ma fille, et à me dire qu'il était grand temps de la trouver, cette perle rare, vu que j'avais deux chances sur trois de me retrouver sans mode de garde pour septembre d'ici quelques jours. Alors j'ai commencé à chercher sérieusement une assistante maternelle agréée. Et j'ai eu envie de pleurer tellement je ne savais pas par où commencer. Et j'ai décidé d'aller d'abord à la mairie demander quand tomberaient les résultats pour la crèche. Et la dame m'a demandé mon nom et une pièce d'identité. Et elle m'a fait un grand sourire. Et je l'ai regardé perplexe et j'ai dit "Non...". Et elle m'a répondu "Et si !" avec des yeux brillants et un sourire encore plus grand. Et j'ai eu envie de la prendre dans mes bras, de lui sauter au cou, de l'embrasser. Et elle a ajouté "Vous êtes la quatrième à venir me voir depuis ce matin et vous êtes la première à laquelle je répond oui... Ça fait du bien !". Et je suis sortie de la mairie en dansant avec Charlie contre mon coeur. Je suis tellement soulagée.
Charlie ira à la crèche, youhou !