Vos petites questions #3

Attention, article fleuve ! Je n'ai pas le courage de découper toutes vos questions en plein d'articles à thème. Elles sont intéressantes mais ça serait vraiment trop long. Je vous balance donc mes réponses à TOUTES vos dernières questions. À vous de faire le tri ! J'espère avoir été assez claire dans mes réponses. En tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir à mettre en mot ces évidences de notre quotidien ! Merci pour votre intérêt, pour votre curiosité gourmande, pour votre présence amicale. Je pense que nous allons mettre en place une vraie page FAQ dans le menu, regroupant toutes vos petites questions depuis le début. N'hésitez pas si quelque chose vous turlupine, c'est toujours un exercice intéressant de vous répondre.

Pour illustrer cet articles, quelques images prises sur les routes et pistes de Suède. Bon courage pour la lecture :)

Quelle solution utilisez-vous pour avoir internet dans votre camping-car ?

Dans chaque pays nous achetons une carte SIM qui nous permet d'avoir internet partout et tout le temps. Nous utilisons notre portable comme modem et partageons la connexion avec nos ordinateurs. Tenir ce blog est une véritable passion pour moi et Benoît a besoin d'internet pour poursuivre ses projets informatiques et coder à distance avec ses copains. En général on trouve des cartes SIM de 10Go pour une somme allant de 5€ à 20€.

D'autres voyageurs utilisent les connexions wifi gratuites qu'ils trouvent dans les commerces, restaurants, lieux publiques... tiennent leur blog ponctuellement et s'en sortent très bien comme ça ! Tout dépend des besoins que vous avez.

Comment faites-vous pour trier vos déchets ?

En attendant de faire un article dédié à ce sujet avec photographies à l'appui je vous liste nos différentes solutions, ça sera plus simple. Nous avons donc :

• Une petite poubelle sans sac poubelle pour les couches de Gaspard et les rares emballages plastiques que nous n'arrivons pas à éviter (le sac de sciure ou de papier toilette par exemple). On la rince de temps en temps au vinaigre pour la laver.
• Un bol de compost dans lequel on entrepose tous nos déchets verts, cheveux qui restent sur le peigne, les trois grains de riz tombés dans l'évier... et que l'on vide régulièrement dans les coins de campagne oubliés ou que l'on enterre avec nos toilettes sèches en fonction des situations. Si l'on s'attarde en ville, si l'on ne trouve pas de poubelle de déchet vert ni de coin discret où jeter ces déchets nous les entreposons dans une jarre hermétique à côté de notre poubelle le temps nécessaire.
• Un coin de notre cuisine où nous entreposons les bocaux de verre, les boites de conserves, les briques de carton... le temps de trouver un espace de tri des déchets. Lorsque nous roulons on les entrepose dans l'évier pour que ça ne tombe pas. Dans les pays où ça n'existe pas (comme en Russie) nous n'achetons quasiment pas de produits emballés, ça règle le problème.
• Les toilettes sèches nous servent à jeter tous les morceaux de papiers, cartons de pizza découpés en petits morceaux, tickets de caisse... c'est un apport en carbone non négligeable et ça se dégrade naturellement avec nos excréments.

Comment faites vous pour le couchage lorsque vous avez un invité ?

Il dort dehors, dans la tente. Noooooon je blague ! La dînette se transforme en lit deux places. Nous replions le pied de la table et nous la posons entre les deux banquettes pour former un sommier. Les coussins qui servent de dossier aux banquettes s’emboîtent parfaitement avec les assises pour former un matelas. Et tadaaa ! On peut accueillir deux voyageurs supplémentaires sans problème de logement... à condition que leurs bagages ne soient pas trop encombrants.

Comment faites vous pour prendre soin de votre santé ? Avez-vous une assurance rapatriement ?

Avant le départ nous avons pris soin de faire une visite chez le dentiste, les dents c'est ma bête noire. Notre dentiste nous a rassuré, avec notre hygiène de vie et notre patrimoine héréditaire Charlie et Gaspard n'ont aucune raison d'avoir besoin de soins dentaires dans les deux années qui viennent, sauf accident. Même conclusion pour moi et Benoît.

Nous avons aussi fait un tour chez notre médecin généraliste quelques mois avant le départ et quelques jours avant. Elle a vérifié que tout allait bien pour tout le monde et nous a aidé à constituer une petite pharmacie d'urgence avec les indispensables. Jusqu'à présent nous n'avons utilisé que du désinfectant pour les petites blessures des enfants. Si jamais nous avions le moindre souci de santé un peu plus sérieux qu'une fièvre ponctuelle ou autre nous irions bien sûr chez un médecin local !

Nous avons fait des vaccins en prévision de notre voyage (pour plus de détails c'est par ici) et nous continuons à faire vacciner Gaspard dans les capitales que l'on croise en suivant les prescriptions de notre médecin français. À Tallin nous avons par exemple fait appel à l'Institut Français pour nous aider à prendre rendez-vous à l'hôpital. Ils nous ont aidé avec beaucoup de bonne volonté et nous leur en sommes très reconnaissant. L'hôpital était prévenu que nous étions français et a mis à notre disposition un médecin qui parlait anglais. Bref, rien de très compliqué en réalité si l'on se fait aider un peu !

Nous avons bien sûr souscrit à une assurance santé qui permet d'être hospitalisé ou rapatrié en cas de gros problème de santé. Notre voyage n'a de sens que si tout va bien, au moindre souci sérieux nous rentrerions sur le champs si c'est nécessaire. Nos vies sont plus précieuses que nos lubies ! Et nous n'avons aucune envie de laisser nos proches angoisser pour nous et les enfants sans pouvoir être auprès de nous.

Vous êtes-vous fixé un budget quotidien à ne pas dépasser ?

Non. Nous avons un budget global. Lorsque nous n'aurons plus d'argent nous rentrerons et tant pis si l'on voyage un peu moins longtemps. Deux ans plus ou moins quelques mois, ça reste dans tous les cas un très beau cadeau que l'on s'est fait !

En revanche nous savons qu'avec notre budget il est probable que nous puissions voyager deux ans (à condition de ne pas rester trop longtemps en Scandinavie où le niveau de vie est très élevé !) (on s'est basé sur les budgets d'autres familles de voyageurs pour estimer notre budget global). Notre page budget (c'est par ici ) permet de voir clairement où nous en sommes et avec une moyenne de quarante euros par jours je suis ravie de pouvoir vous annoncer que nous sommes dans les clous. Il y a bien entendu des journées, des villes, des visites, des folies, des pays qui nous font largement dépasser ce budget et d'autres où l'on ne dépense presque rien. Il s'agit donc bien d'une moyenne lissée à moyen terme que l'on tente d'approcher et non un budget au jour le jour qui serait top contraignant à respecter.

Est-il facile d'être nomade?

Hum. Je dirais oui et non. La vie nomade est simple dans le sens où nous avons accepté de vivre beaucoup plus simplement pour une période déterminée. C'est un choix que l'on a fait et qui nous convient parfaitement pour le moment. En revanche ce n'est pas un mode de vie que nous envisageons à long terme. Nous n'aimons pas particulièrement vivre dans un tout petit espace, chercher où vider les toilettes tous les trois jours, faire le plein d'eau régulièrement, devoir sans cesse chercher où dormir, où faire ses courses, un endroit où les enfants puissent jouer librement en sécurité... C'est à la fois contraignant et très excitant de ne jamais savoir de quoi sera fait demain. Je crois qu'en fait c'est simplement un mode de vie un peu spartiate qui correspond à notre besoin actuel de voyage, ni plus, ni moins. Baloo a beau être très douillet, je ne vous cache pas que nous serons ravis de retrouver une vraie maison avec un peu plus de confort à la fin de notre voyage ! En vrai on est un peu casaniers vous savez ?

Mais vivre en camping-car n'a rien de bien compliqué ! Les corvées sont partout les mêmes et l'on prend vite l'habitude de s'y plier. Nous avons pris le parti d'être le plus autonome possible pour limiter au maximum ces contraintes liées au nomadisme. Ce n'est pas du tout le cas de tous les voyageurs en camping-car, certains ont un four, une vraie douche chaude, un congélateur... presque comme à la maison, mais c'est notre choix. Par exemple nous n'utilisons jamais notre frigidaire et avons une alimentation quasiment vegan ce qui simplifie drôlement le stockage des aliments, il nous sert simplement de placard. Nous n'avons pas de four et n'utilisons ni notre chauffage (qui n'est pas très efficace de toute manière sur notre vieux Baloo), ni notre chauffe-eau. Ceci augmente considérablement notre autonomie en gaz et notre budget restaurant !

Pour le reste on sait que l'éloignement de nos proches est provisoire, que les toilettes de chat à la débarbouillette sont provisoires, que les matins frisquets où l'on a du mal à sortir de sous la couette sont provisoires. C'est facile pour nous d'être nomades... avec la perspective de rentrer un jour pour retrouver nos repères et tout ce qui fait qu'une vie peut sembler douillette et confortable !

Ressentez vous parfois le besoin de vous installer plus longuement dans un pays pour y découvrir différemment les us et coutumes des autochtones ?

Benoît pas du tout, il se retrouve totalement dans notre rythme de voyage. Moi j'y songe parfois. Mais à vrai dire pour découvrir les us et coutumes des autochtones il faudrait sans doutes rester vraiment longtemps quelque part et faire des rencontres, ce qui n'est pas vraiment évident. Je pense que c'est un type de voyage que nous expérimenterons dans le futur en réalisant par exemple des échanges de maison lors de nos vacances, ce genre de chose.

Actuellement notre envie principale est de profiter de nos deux enfants et de voir du pays. On adore rouler chaque jour sur de nouvelles routes et nous restons rarement plus d'une ou deux nuits au même endroit. Le syndrome de la bougeotte ! Les rencontre que l'on fait en route sont chouettes mais très vite on ressent le besoin de retrouver notre cocon. On est bien tous les quatre dans notre bulle régulièrement percée par l'inconnu.

Et puis on ne voit pas du tout, du tout ce voyage comme une fin en soi. C'est le début de l'aventure pour nous ! Très souvent on se dit "On reviendra ici en hiver !", "On reviendra ici quand on sera vieux !", "On reviendra ici quand les enfants seront en âge de faire ceci ou cela !". Quelque part je crois qu'on balaye le paysage du monde pour grapiller de tout. Nous aurons toute la vie pour approfondir lors de voyages plus ciblés pendant nos vacances, comme beaucoup d'entre vous le font sans doutes déjà !

Avez-vous de l'intimité dans ce petit espace ?

Oui ! Elle se fait discrète et intermittente mais nous avons trouvé des solutions simples pour respecter l'intimité de chacun. D'abord nous avons nos toilettes, c'est l'endroit où tu prends ton bouquin pour t'attarder un peu trop longtemps sur le trône pendant que l'autre se débrouille mouahahah ! Comme à la maison mais en pire. Charlie n'est pas la dernière à les utiliser, parfois elle y joue avec ses poupées, foulards et doudous des heures entières hors de portée de son petit frère. D'autres fois ils s'enferment à deux et on ne les voit plus de l'après midi. Sinon lorsque Charlie s'isole pour jouer dans la capucine personne ne vient l'embêter, c'est son petit coin d'intimité. De même lorsque je m'isole dans ma chambre et tire le rideau, Benoît fait respecter mon besoin d'intimité aux enfants en leur expliquant mon besoin de solitude tout simplement (et vice versa hein).

Mais je vous vois venir avec vos gros sabots. Comment on se débrouille pour se retrouver en amoureux ? Tu sais euuuh... Hein ? Le soir. Une fois les enfants couchés dans la capucine, le rideau est tiré, bonne nuit et à demain (à dans quelques heures pour Gaspard, en vrai). Nous nous isolons dans notre chambre dont on tire le rideau (deux rideaux entre eux et nous, c'est un vrai début d'intimité non ?). Et hop youpla boum tchac tchac pouet. On regarde un film. Ou on bouquine. On écrit un article. On... Hey oh bon ça va non ?!

Comment faites-vous pour ne pas réveiller Charlie quand Gaspard se réveille ?

Le mystère reste entier. Depuis deux semaines Gaspard se réveille en pleurant la nuit (ils dorment tête bêche dans la capucine) et Charlie dort d'un sommeil paisible. Même si l'on met quinze minutes à calmer Gaspard et à le rendormir elle ne moufte pas. Sinon avant Gaspard se réveillait mais ne pleurait pas car je l'allaitais donc aucun soucis de bruit, même avec un invité sur le canapé.

Donnes-tu des cours à ta fille ?

Je ne donne pas de cours à ma fille. Benoît non plus. Mais je connais les objectifs de la maternelle, c'est mon métier alors forcément je sais ce que l'Éducation Nationale attend d'une enfant de trois ans, de quatre ans, de cinq ans. Du coup j'ai choisi les jouets et les livres des enfants avec soin en fonction de leurs besoins. Dans notre quotidien nous sommes attentifs à soutenir au mieux le développement de nos enfants en respectant leur rythme. Je pense qu'on les stimule suffisamment avec un langage très varié et très précis dès leur plus jeune âge. Nous n'hésitons jamais à utiliser des termes compliqués avec eux, à les expliquer, les contextualiser et Charlie les réutilise régulièrement de manière intéressante. On a des petits jeux qu'on aime bien :

• De temps en temps avec Benoît on s'amuse à trouver le maximum de synonymes possible pour dire la même chose, ça amuse beaucoup Charlie et elle réutilise plus tard les mots entendus (par exemple à table ça peut donner "Huuum, c'est bon les courgettes J'aime bien les courgettes maman !" "C'est vrai que c'est délicieux les courgettes, je suis d'accord avec toi !" "Effectivement c'est exquis !" "Tu veux dire que c'est succulent ?" "Oui, tout à fait, c'est savoureux."...).
• On a une autre astuce qui consiste à éviter au maximum d'utiliser les verbes faire et mettre lorsque nous parlons et de toujours utiliser le verbe le plus adapté à la situation à la place, si jamais l'un d'entre nous n'y pense pas l'autre le reprend discrètement (par exemple si je dis "Je vais faire la cuisine." Benoît ajoute "Ah oui tu vas cuisiner !" / "Je vais mettre mes vêtements." donne "Je vais m'habiller." / "Met ça sur la table s'il te plaît" donne "Pose ça sur la table s'il te plaît." / "Tu fais de la musique maman ?" "Oui, je joue de la guitare." ). Ça peut paraître contraignant mais en fait c'est amusant à mettre en place et ça devient très rapidement naturel. Ça permet d'enrichir le vocabulaire des enfants sans effort pour eux.
• Nous faisons ponctuellement quelques jeux avec les sons inspirés de la méthode Montessori et j'ai investi dans un alphabet composé de lettres rugueuses qu'on utilisera plus tard quand elle sera demandeuse. En attendant Charlie bouquine régulièrement des ABCdaires et de temps en temps nous nous amusons à trouver des mots qui commencent par le son "aaaaa" comme aaaabeille, ce genre de chose.
• On dénombre régulièrement les marches que l'on grimpe, les canards que l'on croise, les quartiers de clémentine. Elle connaît des petites comptines qui permettent de dénombrer. Tout est prétexte à compter, à comparer... sans même y penser.
• On prend vraiment le temps de répondre à ses questions, même quand ce n'est pas évident. On essaye d'expliquer avec des vrais mots d'adulte, en simplifiant mais en la prenant au sérieux. La dernière en date concernait l'allaitement "Mais, comment tu fais pour avoir du lait dans tes seins maman ? Et si je bois du lait j'aurai du lait dans mes seins pour Nina (sa poupée) après ? Je peux lui donner le sein ?"
• Depuis quelques jours on s'amuse à parler anglais pendant une heure avec les enfants. On met en marche le compte à rebours du téléphone et hop c'est parti pour une immersion totale... entre nous. Pas un mot de français sauf pour traduire ponctuellement lorsque c'est vraiment nécessaire. De manière générale les enfants se débrouillent avec ça et grâce au contexte ça fonctionne très bien. Charlie trouve ça rigolo, nous lui parlons en anglais, elle répond en français. elle ne comprend pas les mots mais elle comprend l'intention et c'est suffisant pour continuer à vivre normalement. On ne change pas nos habitudes, ça peut être pendant le repas, au parc, pendant les courses, on s'en fiche, le tout c'est de pratiquer dans notre quotidien. C'est d'ailleurs autant pour nous que pour les enfants !!
• Charlie a de la pâte à modeler, des crayons, de la peinture, des feutres, des craies grasses, des gommettes, un cahier, des ciseaux, une perforeuse... bref, tout un tas de matériel à disposition qu'elle explore selon ses envies.
• Et puis le voyage donne des tonnes de prétextes pour s'interroger sur le monde qui nous entoure. L'école de la vie !

N'appréhendez vous pas l'inconnu quand il y a la barrière de la langue ?

Absolument pas. Nous parlons anglais, je me débrouille correctement et Benoît parle plutôt couramment, ce qui est très pratique. Au mieux les gens que l'on croise parlent aussi anglais et c'est très agréable car ça facilite grandement les échanges. Au pire ils parlent juste leur langue et on se débrouille autrement. On fait toujours l'effort d'essayer d'apprendre à dire "bonjour", "merci" et "au revoir" dans les pays que l'on traverse, ça ne coûte rien et c'est très agréable pour les locaux qui sont ravis de notre effort. Pour communiquer nous sortons notre téléphone avec traducteur, notre plus beau sourire, on mime, on exagère et on fini toujours par obtenir un résultat plus ou moins concluant ! Le contexte aide beaucoup, les gestes aussi. Je faisais mes courses sans souci dans les petites épiceries russes sans échanger le moindre mot avec la marchande derrière son comptoir.

De manière générale les gens que l'on rencontre sont aimables et ont envie de nous aider lorsqu'on vient vers eux. Au pire ils sont indifférents et ne font aucun effort, on passe notre chemin, c'est rare. Par exemple en Russie où très peu de gens parlent anglais, il est arrivé plusieurs fois que la serveuse du restaurant appelle une amie au téléphone pour nous traduire le menu. C'était amusant, gentil, bienveillant... Pourquoi avoir peur ?

Les papiers ?!

Est-ce que cette question est relative aux impôts et aux différents courriers que l'on reçoit ? Si c'est le cas voici ma réponse :

Nous avons effectué un changement d'adresse. Officiellement nous vivons chez ma maman qui a la gentillesse de recevoir tout notre courrier chez elle. Elle nous fait suivre par mail (en photographiant) les courriers relatifs aux impôts et autres paperasses officielles pour que nous les traitions en temps et en heure.

Vous y allez quand en Chine ?

La Mongolie, la Chine, l'Inde... Autant de pays que nous souhaitions visiter dans les mois qui viennent ! Mais suite à des complications qui s'accumulaient (voir cet article) nous avons finalement choisi de prendre des chemins plus sereins. Du coup notre prochain objectif sera l'Amérique du Sud ! Et pour l'Asie je crois bien que nous serons obligés de faire un second grand voyage autour du monde en sac à dos lorsque les enfants seront plus grand. Mince alors...

Vos plus beaux endroits, fous rires, souvenirs ?

• Nous avons adoré rouler sur les routes et pistes de Croatie, entre montagne et mer. Et à travers les Pays Baltes dans les immenses forêts de bouleaux. Ce sentiment de liberté qui nous envahi... Que du bonheur ! Nous sommes tombés sous le charme des cascades de Plitvice en Croatie (voir ici), nous avons adoré les églises orthodoxes russes (voir ici) ou encore Ljubjiana, l'adorable capitale de la Slovénie (voir ici).
• Nos premières retrouvailles avec les PLEM'mobiles restent un très bon souvenir ! Les tous premiers pas de Gaspard sur l'herbe verte de Lettonie, le rire de Charlie sur toutes les balançoires que nous croisons, nos matins câlins tous serrés dans le lit parental, nos soirées Heidi/pizza (voir ici), notre épisode neigeux en Autriche (voir ici), nos baignades dans les eaux fraîches de Finlande (voir ici), déguster des guimauves grillées au feu de bois, être trempés par une vague alors que nous naviguons vers une île, cueillir des framboises jusqu'à plus faim avec Charlie... Bref, rien d'extraordinaire, juste les petits moments de la vie qui font qu'elle est douce et croquante à la fois !

Vos plus belles angoisses, paniques, galères ?

Pour que nous soyons angoissés ou paniqués il faut y aller très fort ! Nous sommes plutôt du genre sereins et positifs dans la vie alors je vais plutôt parler de nos plus grosses galères depuis le départ sachant que la plupart de nos préoccupations et galères sont liées à Baloo.

• Au début du voyage notre camping-car avait un problème de câblage du démarreur et Baloo refusait régulièrement de démarrer. C'était pénible et un peu angoissant car nous n'avions plus confiance en notre monture alors que nous venions tout juste de partir et que nous avions comme projet de traverser la Russie, la Mongolie et la Chine avec un timing assez serré et sur des pistes costauds.
• Pendant un moment on a cru que notre batterie était morte alors qu'elle était neuve et nous avait coûté un bras. Après échange téléphonique avec notre garagiste français et passage chez un garagiste croate il s'est avéré que notre voltmètre (tout neuf de chez Castorame, quelle arnaque) était tout simplement défectueux. Le garagiste s'en est beaucoup amusé et nous a sorti un "Yes, no surprise it's made in China !" Comme quoi certaines blagues sont internationales !
• Un jour en Russie en faisant demi tour sur une piste qui finissait en cul de sac Benoît a coincé Baloo en travers du chemin (une piste avec d'énormes nids de poule, le tout bien ramolli par la pluie, bref l'horreur). Il a du débroussailler sur plusieurs mètres autour de nous à l'heure du crépuscule, dans un nuage de moustiques, en attendant que le moteur refroidisse. Pendant ce temps j'essayais de maintenir la bonne humeur de nos troupes et de nourrir mon monde. Benoît était furieux contre lui même, moi j'étais optimiste. Je savais que quoi qu'il arrive on s'en sortirait. Au pire il aurait fallu faire un peu de vélo le lendemain pour aller chercher de l'aide, l'occasion de faire de nouvelles rencontres.

Y-a-t'il un objet qui vous est indispensable et que vous n'aviez pas forcément prévu au départ ?

Il y a bien un objet que je regrette de n'avoir pas apporté. Il n'est pas nécessaire mais si j'avais su... un mixeur pour cuisiner des soupes car j'adore ça. C'est bête hein ? J'ai régulièrement une pensée émue pour celui qui gît au fond de nos cartons.

Quelle est la signification de tes tatouages ?

Pour répondre à cette question je vous renvoie vers cet article où j'en parle en long, en large et en travers.